La merde a frappé le ventilateur...
Página 1 de 1.
La merde a frappé le ventilateur...
Traduction de l’interview d’Humberto Fontova par Michael Chapman de Cybercast News Service.
Humberto Fontova parle de son nouveau livre: Dénoncer le véritable Che Guevara et les idiots utiles qui l’idolâtrent.
Che Guevara, qui a aidé Fidel Castro dans son ascension vers le pouvoir à Cuba vers la fin des années 50 et le début des années 60, est aujourd’hui une icône de la culture socialiste mondiale. Sa photo se retrouve sur des produits innmobrables, des posters aux t-shirts en passant par les boîtes de CD et les bikinis.
Robert Redford a fait en 2004 un film sur Guevara, “The Motorcycle Diaries”, qui a reçu l’acclamation des média et obtenu une Academy Award. Deux autres films sur Guevara sont prévus pour 2008.
Pourtant la gauche et Hollywood perpétuent des mythes, quand ce ne sont pas carrément des mensonges, au sujet de Guevara, si l’on en croit l’auteur Humberto Fontova dans son livre “Dénoncer le véritable Che Guevara et les idiots utiles qui l’idolâtrent”.
Fontova a discuté avec CNS de son nouveau livre et de ce qu’il décrit comme le véritable Che Guevara – l’homme qui a aidé Castro à mettre en place un régime communiste responsable d’au moins 102 000 morts et qui a fait passer 500 000 personnes dans son goulag.
CNS: Pourquoi avez-vous écrit ce livre ?
H.F.: À cause de ce blizzard, cette avalanche, ce tsunami ininterrompu de conneries qui se déverse depuis la Cuba de Castro et depuis la bouche de Castro lui-même depuis Février 1957, quand il a accordé sa première interview au New York Times. Il a fait manger les média occidentaux dans sa main.
Je vais vous dire ce que j’ai dit à Alan Colmes, de “Hannity & Colmes” sur Fox. Il a dit: “Comment pouvez-vous – tout à coup – découvrir toutes ces choses sur Che Guevara ?” Et je lui ai dit: “Non, Alan, ces choses ont été découvertes en 1959. Mais elles n’avaient juste jamais atteint les principaux média, non seulement aux USA mais dans le monde tout entier.”
CNS: Qui rapportait les faits sur Che Guevara en 1959 plutôt que la propagande ?
H.F.: Les Cubains émigrés en Amérique, principalement. Tout était enregistré dans les journaux hispanophones. Beaucoup des sources de mon livre étaient en langue espagnole – il y avait des livres et revues publiées entres autres à Mexico City et Madrid. Quand beaucoup de Cubains sont allés en Amérique, ils ont appris qu’aucun éditeur majeur ne voulait même s’approcher d’un livre anti-Castro. Certains ont fondé leur propre maisons d’édition, mais le plus triste était que l’essentiel de tout ça était édité uniquement en Espagnol. Mais tout ceci était connu dès 1959.
CNS: Qui étaient ceux qui, en Amérique et dans le monde occidental, acclamaient Che Guevara et Castro ?
H.F.: Au moment même où le Che est l’exécuteur en chef de la révolution cubaine et que des centaines de cadavres s’empilent chaque semaine sous les balles des pelotons d’exécution, nous voyons rien moins qu’Ed Sullivan dire de Fidel Castro qu’il est le George Washington de son pays. Maintenant, Ed Sullivan s’est amendé par la suite. C’est l’un des rares à avoir rétracté ses mots. Mais nous avons aussi Harry Truman disant que Castro faisait ce qu’il y avait de mieux pour Cuba – je cite: “nous devrions étendre notre compassion et l’aider à faire ce qu’il faut pour eux.” Nous avions Edward R. Murrow de CBS. Regardez le film “Good night and good luck” – oh, Ed Murrow a grogné quand il s’est retrouvé en face de Joe McCarthy. C’était un grand inquisiteur quand il était face à des gens de droite. Eh bien, Murrow est allé à la Havane pour interviewer Castro, et il a complimenté son chien “C’est un mignon petit chien, Fidelita!” Dans cette interview, il n’est pas allé plus loin que quelques bavardages sur le fils de Castro – dont il ne s’est jamais occupé et qu’il a abandonné – et son “petit chien”. Voilà le genre de journalisme d’investigation auquel il fallait s’attendre à propos de Cuba.
CNS: Pourquoi tant de gens dans les media des USA et les universités sont si enthousiastes vis-à-vis de Che Guevara et apparemment si motivés pour répéter les mythes et déformer les faits à son sujet ?
H.F.:Tout ça a commencé avec le cachet, l’aura de popularité qui entourait la révolution cubaine. À cette époque les USA étaient le plus gros ôte-toi-de-là-que-je-m’y-mette, le pays le plus interventionniste du monde. Et, tout à coup, il y a eu ces révolutionnaires aux cheveux longs en plein Cuba – c’étaient les premiers hippies, les premiers beatniks. Regardez le Che Guevara de ces années. Enlevez la barbe et vous avez Jim Morrison. Camilo Cienfuegos ressemblait à un clone de Jerry Garcia. Il y avait cet air de popularité, plus toutes les méprises sur comment était Cuba avant ces gars-là.
CNS: Donc, il y avait une grande ignorance de la Cuba d’avant Castro ?
H.F.: Oui. En fait, en 1958, Cuba avait un PIB par habitant plus élevé que dans la moitié de l’Europe. Les travailleurs cubains, du syndicat ouvrier – les employés cubains étaient plus syndiqués que ceux des USA – avaient les huitièmes salaires les plus élevés du monde. C’était un temps où les Cubains pouvaient avoir un visa pour les USA sur simple demande. N’importe quel Cubain pouvait quitter le pays, en emportant tous ses biens, à n’importe quel moment. À cette époque, dans les années 50, il y avait moins de Cubains vivant en Amérique que d’Américains vivant à Cuba. Aucun autre pays au monde ne peut s’en vanter. Cuba avait le treizième taux de mortalité infantile le plus bas, pas seulement de l’hémisphère Nord, mais du monde entier. Cuba avait plus de médecins et de dentistes par habitant que la Grande-Bretagne et les USA.
Alors les gens disent aujourd’hui: “Très bien, Humberto, si Cuba était un endroit si paradisiaque, alors pourquoi ont-ils fait la révolution ? Pourquoi tant de Cubains soutenaient Fidel Castro ?” La réponse est simple: ce n’était pas présenté comme une révolution. C’était présenté comme une rébellion politique. En d’autres termes, ce qui allait être évincé c’était le régime quasi-dictatorial de [Fulgencio] Batista, qui n’était pas vraiment dictatorial techniquement. Il était corrompu et parfois brutal à cause de sa Police. Mais, comme je le disais, dans ces années 50, les gens se ruaient vers Cuba. Cuba recevait plus d’immigrants, en pourcentage de population, avant la révolution cubaine, que les USA. Les gens sautaient sur des rafts depuis, par exemple, Haïti ou la Jamaïque pour essayer d’aller à Cuba. Ils étaient aussi déterminés à y aller, qu’ils en sont aujourd’hui d’en sortir.
Aujourd’hui, nous savons que 20% – sur un pays qui était inondé d’immigrants – de toute la population a fui. Et c’est juste une petite partie de ceux qui veulent ou voulaient partir. Alors l’ignorance sur Cuba avant Castro a beaucoup fait pour les mythes et les mensonges au sujet de Cuba.
CNS: Quand des universitaires et Hollywood et les media majeurs colportent des mensonges sur Guevara et Cuba, est-ce par ignorance, ou par sympathie pour Castro, ou les deux ?
H.F.: C’est une combinaison avec de l’anti-américanisme de réflexe. Vous devez vous souvenir que, bien avant Oussama Bin Laden, Fidel Castro et Che Guevara étaient les emblêmes de l’anti-américanisme, partout dans le monde. À la base, la révolution cubaine et tout ce qui y est associé – et Guevara en est le premier symbôle – est très pratique pour tirer à boulets rouges sur les USA.
CNS: Qu’est-ce que vous considérez comme étant les pires crimes de Guevara que les gens devraient connaître ?
H.F.: C’était l’exécuteur en chef. Il a fait pour la révolution cubaine ce qu’Heinrich Himmler a fait pour les Nazis. Tout ce que Che Guevara a fait était dirigé par Fidel Castro. Dès le début, quand ils étaient dans les montagnes, Castro a compris que le Che prenait son pied à descendre les gamins des fermes alentour. Il y a eu des exécutions, qui se sont déroulées dans ces montagnes, de soit-disant délateurs. J’ai interviewé beaucoup de gens qui ont été témoins de ces exécutions. Il n’y avait pas le moindre semblant de procès.
Che Guevara a écrit une lettre à son père en 1957 et à sa femme qu’il avait abandonnée. Dans cette lettre il lui dit: “Je suis ici dans les collines de Cuba, vivant et assoiffé de sang.” Puis, à son père: “J’aime vraiment tuer.” Cet homme était sadique, dans le sens clinique du terme, tandis que Fidel Castro serait plutôt un psychopathe que les meurtres n’affectent pas, ni dans un sens ni dans l’autre. C’était le moyen pour atteindre un objectif – l’édification de son pouvoir absolu. Le Che a une citation célèbre, où il écrit qu’un révolutionnaire doit devenir “une froide machine à tuer”. Seulement, Che Guevara était tout sauf froid. C’était une bouillante machine à tuer. Il jouissait du massacre.
CNS: Y a-t-il des estimations fiables du nombre de gens tués par Guevara ou du fait de ses mesures ou de ses ordres ?
H.F.: Il était responsable des pelotons d’exécution au début de 1959. Il est resté aux commandes de la prison où ont eu lieu la plupart des exécutions à la Havane. Et dans les mois où il dirigeait là bas, environ quatre mois jusqu’en Juillet 1959, les estimations vont de 500 à 1182 hommes et garçons envoyés se faire fusiller sans procès. Mais le système qu’il a conçu pour ces exécutions… dans ce système de justice, d’après le “Livre Noire du Communisme” – la référence – autour du milieu des années 60, 14 000 hommes et femmes avaient été exécutés à Cuba. C’était son système qui continuait à fonctionner.
CNS: Quand vous dites “idiot utile”, comment définiriez-vous le terme ?
H.F.: On se dispute encore pour savoir qui, de Lénine ou Staline, a inventé ce terme. Mais il est lié au célèbre commentaire de Lénine qui, quand on lui a demandé “où trouverons-nous la corde pour pendre la classe capitaliste ?”, il a dit “ils nous la vendront.” C’est à ça que ça se rapporte, tous ces gens qui sont allés en Union Soviétique, qui n’y ont vu que ce qu’ils avaient envie d’y voir, et sont allés répandre les mensonges communistes dans l’Occident. Ils étaient “utiles” à la machine de propagande soviétique. L’Union Soviétique n’existe plus, mais ces gens, aujourd’hui, sont “utiles” au régime castriste qui reste leur emblème. Si vous allez à Cuba aujourd’hui le visage de Che Guevara est affiché partout. Et ce visage est considéré comme l’emblème du régime de Castro et de la révolution cubaine. Alors, tous ceux qui participent au blanchiment et à la diffusion de ce message sont utiles au régime de Castro.
CNS: Qui mène les “idiots utiles” aux USA, quand on parle de Guevara et Castro ?
H.F.: Je suppose que Robert Redford devrait être à la première place à cause de son film “The Motorcycle Diaries” – un film, d’ailleurs, qu’il a fallu montrer en avant-première à Fidel Castro et Aleida Guevara, la veuve du Che, à la Havane avant que le régime cubain ne donne l’autorisation à Robert Redford de le distribuer aux USA. Vous pouvez imaginer si dans ce pays un réalisateur avait besoin de la permission de Nancy Reagan pour distribuer le film de HBO “The Reagans”. Vous pouvez imaginer les hurlements de protestation d’Hollywood. Mais pour quelque raison c’est considéré comme parfaitement normal pour un réalisateur d’Hollywood, qui se prétend un défenseur de la liberté des arts, de demander la permission d’un régime stalinien pour distribuer un film – parce que ce régime stalinien l’a aidé à le tourner, l’a aidé à propager le mythe.
C’est encore pire maintenant car, bientôt, vont sortir deux autres films sur le Che Guevara. Steven Soderbergh, décoré aux Oscars, dirigera Benicio del Toro incarnant Che Guevara. Un des films s’appelle “Guerilla”, alors qu’il n’y a pas eu de guérilla à Cuba. L’autre s’appelle “L’Argentin”. En gros ils continuent l’histoire là où “The Motorcycle Diaries” s’est arrêté et montrent Che Guevara à travers la révolution cubaine, puis en Afrique, puis dans ses déboires en Bolivie.
Nous avons une idée de comment ces films seront parce que Benicio del Toro a fait un commentaire il y a quelques mois à propos de son étude du personnage. Il a dit: “Le Che était un de ces hommes qui disent ce qu’ils pensent et font ce qu’ils disent. Il y a quelque chose de cool avec ce genre de type. Plus je connais le Che, plus je le respecte.”
Ce qui est plus intéressant, c’est que le script est basé sur le journal intime officiel du Che Guevara. Ces journaux ont été publiés à la Havane et édités par Fidel Castro. Le département de la propagande d’un régime stalinien a littéralement fourni le script pour un film de Hollywood. Ca ne s’invente même pas.
CNS: Est-ce que le film de Robert Redford s’appuyait sur des documents eux aussi approuvés par le régime de Castro ?
H.F.: Oui, les journaux de Che Guevara. Ce sont les mêms journaux qu’il gardait dans sa jeunesse quand il traversait l’Amérique du Sud. Ils ont été publiés à la Havane. C’est très intéressant car Robert Redford a décidé d’en omettre plusieurs éléments fascinants. Par exemple, dans le journal – l’original – Che Guevara dit dans un passage: “fou de fureur, j’assassinerai tout ennemi qui tombera entre mes mains. Mes narines se dilatent de savourer la douce odeur du sang et de la poudre noire.” Naturellement, pour une raison quelconque, cela a été oublié dans le film gentillet de Redford.
Tout ce qu’il faut c’est prendre les mots de Che Guevara et les comparer avec ceux de [Seung-Hui] Cho, le tueur de l’université Virginia Tech, et c’est impossible de faire la différence. Cho a même l’air sain par rapport à Guevara. Pourtant je ne vois pas beaucoup de t-shirts à l’effigie de Cho, mais plutôt du Che.
CNS: Donc, Robert Redford est un “idiot utile” ?
H.F.: Oui, parce que “The Motorcycle Diaries” en a probablement fait au moins autant que n’importe quoi d’autre pour augmenter la popularité de Che Guevara.
CNS: Et vous pensez que c’est grâce à des gens comme Redford que Guevara est devenu aussi idolâtré ?
H.F.: Oui, l’ignorance et l’anti-américanisme de réflexe. Cela résume bien. Le Che est un symbôle cool. Vous pouvez être anti-américain et vous appeler Bin Laden, mais ce n’est pas aussi cool. Mettez al-Zarqawi et Bin Laden sur un poster, et ils n’ont pas l’air cool, tandis que Che Guevara ressemble à Jim Morrison. C’est un symbôle qui a de l’allure, pour ceux qui ont des réflexes d’anti-américanisme.
CNS: Donc ces gens sont vraiment des idiots utiles ?
H.F.: Oui, mais par ignorance. Je parle aux jeunes et aux enfants. Les gamins des collèges et lycées regardent la photo et pensent que le Che est probablement le batteur des Smashing Pumpkins. Ceux qui sont un peu plus vieux, de la génération X, pensent que c’est Bob Marley sur le t-shirt. Et beaucoup dans ma génération pensent à lui comme à un Jim Morrison des Doors.
CNS: Vous parlez de ces gens de Newsweek et de Jon Lee Anderson et Richard Goodwin – pouvez-vous expliquer comment ils ont diffusé la propagande sur Che Guevara ?
Humberto Fontova parle de son nouveau livre: Dénoncer le véritable Che Guevara et les idiots utiles qui l’idolâtrent.
Che Guevara, qui a aidé Fidel Castro dans son ascension vers le pouvoir à Cuba vers la fin des années 50 et le début des années 60, est aujourd’hui une icône de la culture socialiste mondiale. Sa photo se retrouve sur des produits innmobrables, des posters aux t-shirts en passant par les boîtes de CD et les bikinis.
Robert Redford a fait en 2004 un film sur Guevara, “The Motorcycle Diaries”, qui a reçu l’acclamation des média et obtenu une Academy Award. Deux autres films sur Guevara sont prévus pour 2008.
Pourtant la gauche et Hollywood perpétuent des mythes, quand ce ne sont pas carrément des mensonges, au sujet de Guevara, si l’on en croit l’auteur Humberto Fontova dans son livre “Dénoncer le véritable Che Guevara et les idiots utiles qui l’idolâtrent”.
Fontova a discuté avec CNS de son nouveau livre et de ce qu’il décrit comme le véritable Che Guevara – l’homme qui a aidé Castro à mettre en place un régime communiste responsable d’au moins 102 000 morts et qui a fait passer 500 000 personnes dans son goulag.
CNS: Pourquoi avez-vous écrit ce livre ?
H.F.: À cause de ce blizzard, cette avalanche, ce tsunami ininterrompu de conneries qui se déverse depuis la Cuba de Castro et depuis la bouche de Castro lui-même depuis Février 1957, quand il a accordé sa première interview au New York Times. Il a fait manger les média occidentaux dans sa main.
Je vais vous dire ce que j’ai dit à Alan Colmes, de “Hannity & Colmes” sur Fox. Il a dit: “Comment pouvez-vous – tout à coup – découvrir toutes ces choses sur Che Guevara ?” Et je lui ai dit: “Non, Alan, ces choses ont été découvertes en 1959. Mais elles n’avaient juste jamais atteint les principaux média, non seulement aux USA mais dans le monde tout entier.”
CNS: Qui rapportait les faits sur Che Guevara en 1959 plutôt que la propagande ?
H.F.: Les Cubains émigrés en Amérique, principalement. Tout était enregistré dans les journaux hispanophones. Beaucoup des sources de mon livre étaient en langue espagnole – il y avait des livres et revues publiées entres autres à Mexico City et Madrid. Quand beaucoup de Cubains sont allés en Amérique, ils ont appris qu’aucun éditeur majeur ne voulait même s’approcher d’un livre anti-Castro. Certains ont fondé leur propre maisons d’édition, mais le plus triste était que l’essentiel de tout ça était édité uniquement en Espagnol. Mais tout ceci était connu dès 1959.
CNS: Qui étaient ceux qui, en Amérique et dans le monde occidental, acclamaient Che Guevara et Castro ?
H.F.: Au moment même où le Che est l’exécuteur en chef de la révolution cubaine et que des centaines de cadavres s’empilent chaque semaine sous les balles des pelotons d’exécution, nous voyons rien moins qu’Ed Sullivan dire de Fidel Castro qu’il est le George Washington de son pays. Maintenant, Ed Sullivan s’est amendé par la suite. C’est l’un des rares à avoir rétracté ses mots. Mais nous avons aussi Harry Truman disant que Castro faisait ce qu’il y avait de mieux pour Cuba – je cite: “nous devrions étendre notre compassion et l’aider à faire ce qu’il faut pour eux.” Nous avions Edward R. Murrow de CBS. Regardez le film “Good night and good luck” – oh, Ed Murrow a grogné quand il s’est retrouvé en face de Joe McCarthy. C’était un grand inquisiteur quand il était face à des gens de droite. Eh bien, Murrow est allé à la Havane pour interviewer Castro, et il a complimenté son chien “C’est un mignon petit chien, Fidelita!” Dans cette interview, il n’est pas allé plus loin que quelques bavardages sur le fils de Castro – dont il ne s’est jamais occupé et qu’il a abandonné – et son “petit chien”. Voilà le genre de journalisme d’investigation auquel il fallait s’attendre à propos de Cuba.
CNS: Pourquoi tant de gens dans les media des USA et les universités sont si enthousiastes vis-à-vis de Che Guevara et apparemment si motivés pour répéter les mythes et déformer les faits à son sujet ?
H.F.:Tout ça a commencé avec le cachet, l’aura de popularité qui entourait la révolution cubaine. À cette époque les USA étaient le plus gros ôte-toi-de-là-que-je-m’y-mette, le pays le plus interventionniste du monde. Et, tout à coup, il y a eu ces révolutionnaires aux cheveux longs en plein Cuba – c’étaient les premiers hippies, les premiers beatniks. Regardez le Che Guevara de ces années. Enlevez la barbe et vous avez Jim Morrison. Camilo Cienfuegos ressemblait à un clone de Jerry Garcia. Il y avait cet air de popularité, plus toutes les méprises sur comment était Cuba avant ces gars-là.
CNS: Donc, il y avait une grande ignorance de la Cuba d’avant Castro ?
H.F.: Oui. En fait, en 1958, Cuba avait un PIB par habitant plus élevé que dans la moitié de l’Europe. Les travailleurs cubains, du syndicat ouvrier – les employés cubains étaient plus syndiqués que ceux des USA – avaient les huitièmes salaires les plus élevés du monde. C’était un temps où les Cubains pouvaient avoir un visa pour les USA sur simple demande. N’importe quel Cubain pouvait quitter le pays, en emportant tous ses biens, à n’importe quel moment. À cette époque, dans les années 50, il y avait moins de Cubains vivant en Amérique que d’Américains vivant à Cuba. Aucun autre pays au monde ne peut s’en vanter. Cuba avait le treizième taux de mortalité infantile le plus bas, pas seulement de l’hémisphère Nord, mais du monde entier. Cuba avait plus de médecins et de dentistes par habitant que la Grande-Bretagne et les USA.
Alors les gens disent aujourd’hui: “Très bien, Humberto, si Cuba était un endroit si paradisiaque, alors pourquoi ont-ils fait la révolution ? Pourquoi tant de Cubains soutenaient Fidel Castro ?” La réponse est simple: ce n’était pas présenté comme une révolution. C’était présenté comme une rébellion politique. En d’autres termes, ce qui allait être évincé c’était le régime quasi-dictatorial de [Fulgencio] Batista, qui n’était pas vraiment dictatorial techniquement. Il était corrompu et parfois brutal à cause de sa Police. Mais, comme je le disais, dans ces années 50, les gens se ruaient vers Cuba. Cuba recevait plus d’immigrants, en pourcentage de population, avant la révolution cubaine, que les USA. Les gens sautaient sur des rafts depuis, par exemple, Haïti ou la Jamaïque pour essayer d’aller à Cuba. Ils étaient aussi déterminés à y aller, qu’ils en sont aujourd’hui d’en sortir.
Aujourd’hui, nous savons que 20% – sur un pays qui était inondé d’immigrants – de toute la population a fui. Et c’est juste une petite partie de ceux qui veulent ou voulaient partir. Alors l’ignorance sur Cuba avant Castro a beaucoup fait pour les mythes et les mensonges au sujet de Cuba.
CNS: Quand des universitaires et Hollywood et les media majeurs colportent des mensonges sur Guevara et Cuba, est-ce par ignorance, ou par sympathie pour Castro, ou les deux ?
H.F.: C’est une combinaison avec de l’anti-américanisme de réflexe. Vous devez vous souvenir que, bien avant Oussama Bin Laden, Fidel Castro et Che Guevara étaient les emblêmes de l’anti-américanisme, partout dans le monde. À la base, la révolution cubaine et tout ce qui y est associé – et Guevara en est le premier symbôle – est très pratique pour tirer à boulets rouges sur les USA.
CNS: Qu’est-ce que vous considérez comme étant les pires crimes de Guevara que les gens devraient connaître ?
H.F.: C’était l’exécuteur en chef. Il a fait pour la révolution cubaine ce qu’Heinrich Himmler a fait pour les Nazis. Tout ce que Che Guevara a fait était dirigé par Fidel Castro. Dès le début, quand ils étaient dans les montagnes, Castro a compris que le Che prenait son pied à descendre les gamins des fermes alentour. Il y a eu des exécutions, qui se sont déroulées dans ces montagnes, de soit-disant délateurs. J’ai interviewé beaucoup de gens qui ont été témoins de ces exécutions. Il n’y avait pas le moindre semblant de procès.
Che Guevara a écrit une lettre à son père en 1957 et à sa femme qu’il avait abandonnée. Dans cette lettre il lui dit: “Je suis ici dans les collines de Cuba, vivant et assoiffé de sang.” Puis, à son père: “J’aime vraiment tuer.” Cet homme était sadique, dans le sens clinique du terme, tandis que Fidel Castro serait plutôt un psychopathe que les meurtres n’affectent pas, ni dans un sens ni dans l’autre. C’était le moyen pour atteindre un objectif – l’édification de son pouvoir absolu. Le Che a une citation célèbre, où il écrit qu’un révolutionnaire doit devenir “une froide machine à tuer”. Seulement, Che Guevara était tout sauf froid. C’était une bouillante machine à tuer. Il jouissait du massacre.
CNS: Y a-t-il des estimations fiables du nombre de gens tués par Guevara ou du fait de ses mesures ou de ses ordres ?
H.F.: Il était responsable des pelotons d’exécution au début de 1959. Il est resté aux commandes de la prison où ont eu lieu la plupart des exécutions à la Havane. Et dans les mois où il dirigeait là bas, environ quatre mois jusqu’en Juillet 1959, les estimations vont de 500 à 1182 hommes et garçons envoyés se faire fusiller sans procès. Mais le système qu’il a conçu pour ces exécutions… dans ce système de justice, d’après le “Livre Noire du Communisme” – la référence – autour du milieu des années 60, 14 000 hommes et femmes avaient été exécutés à Cuba. C’était son système qui continuait à fonctionner.
CNS: Quand vous dites “idiot utile”, comment définiriez-vous le terme ?
H.F.: On se dispute encore pour savoir qui, de Lénine ou Staline, a inventé ce terme. Mais il est lié au célèbre commentaire de Lénine qui, quand on lui a demandé “où trouverons-nous la corde pour pendre la classe capitaliste ?”, il a dit “ils nous la vendront.” C’est à ça que ça se rapporte, tous ces gens qui sont allés en Union Soviétique, qui n’y ont vu que ce qu’ils avaient envie d’y voir, et sont allés répandre les mensonges communistes dans l’Occident. Ils étaient “utiles” à la machine de propagande soviétique. L’Union Soviétique n’existe plus, mais ces gens, aujourd’hui, sont “utiles” au régime castriste qui reste leur emblème. Si vous allez à Cuba aujourd’hui le visage de Che Guevara est affiché partout. Et ce visage est considéré comme l’emblème du régime de Castro et de la révolution cubaine. Alors, tous ceux qui participent au blanchiment et à la diffusion de ce message sont utiles au régime de Castro.
CNS: Qui mène les “idiots utiles” aux USA, quand on parle de Guevara et Castro ?
H.F.: Je suppose que Robert Redford devrait être à la première place à cause de son film “The Motorcycle Diaries” – un film, d’ailleurs, qu’il a fallu montrer en avant-première à Fidel Castro et Aleida Guevara, la veuve du Che, à la Havane avant que le régime cubain ne donne l’autorisation à Robert Redford de le distribuer aux USA. Vous pouvez imaginer si dans ce pays un réalisateur avait besoin de la permission de Nancy Reagan pour distribuer le film de HBO “The Reagans”. Vous pouvez imaginer les hurlements de protestation d’Hollywood. Mais pour quelque raison c’est considéré comme parfaitement normal pour un réalisateur d’Hollywood, qui se prétend un défenseur de la liberté des arts, de demander la permission d’un régime stalinien pour distribuer un film – parce que ce régime stalinien l’a aidé à le tourner, l’a aidé à propager le mythe.
C’est encore pire maintenant car, bientôt, vont sortir deux autres films sur le Che Guevara. Steven Soderbergh, décoré aux Oscars, dirigera Benicio del Toro incarnant Che Guevara. Un des films s’appelle “Guerilla”, alors qu’il n’y a pas eu de guérilla à Cuba. L’autre s’appelle “L’Argentin”. En gros ils continuent l’histoire là où “The Motorcycle Diaries” s’est arrêté et montrent Che Guevara à travers la révolution cubaine, puis en Afrique, puis dans ses déboires en Bolivie.
Nous avons une idée de comment ces films seront parce que Benicio del Toro a fait un commentaire il y a quelques mois à propos de son étude du personnage. Il a dit: “Le Che était un de ces hommes qui disent ce qu’ils pensent et font ce qu’ils disent. Il y a quelque chose de cool avec ce genre de type. Plus je connais le Che, plus je le respecte.”
Ce qui est plus intéressant, c’est que le script est basé sur le journal intime officiel du Che Guevara. Ces journaux ont été publiés à la Havane et édités par Fidel Castro. Le département de la propagande d’un régime stalinien a littéralement fourni le script pour un film de Hollywood. Ca ne s’invente même pas.
CNS: Est-ce que le film de Robert Redford s’appuyait sur des documents eux aussi approuvés par le régime de Castro ?
H.F.: Oui, les journaux de Che Guevara. Ce sont les mêms journaux qu’il gardait dans sa jeunesse quand il traversait l’Amérique du Sud. Ils ont été publiés à la Havane. C’est très intéressant car Robert Redford a décidé d’en omettre plusieurs éléments fascinants. Par exemple, dans le journal – l’original – Che Guevara dit dans un passage: “fou de fureur, j’assassinerai tout ennemi qui tombera entre mes mains. Mes narines se dilatent de savourer la douce odeur du sang et de la poudre noire.” Naturellement, pour une raison quelconque, cela a été oublié dans le film gentillet de Redford.
Tout ce qu’il faut c’est prendre les mots de Che Guevara et les comparer avec ceux de [Seung-Hui] Cho, le tueur de l’université Virginia Tech, et c’est impossible de faire la différence. Cho a même l’air sain par rapport à Guevara. Pourtant je ne vois pas beaucoup de t-shirts à l’effigie de Cho, mais plutôt du Che.
CNS: Donc, Robert Redford est un “idiot utile” ?
H.F.: Oui, parce que “The Motorcycle Diaries” en a probablement fait au moins autant que n’importe quoi d’autre pour augmenter la popularité de Che Guevara.
CNS: Et vous pensez que c’est grâce à des gens comme Redford que Guevara est devenu aussi idolâtré ?
H.F.: Oui, l’ignorance et l’anti-américanisme de réflexe. Cela résume bien. Le Che est un symbôle cool. Vous pouvez être anti-américain et vous appeler Bin Laden, mais ce n’est pas aussi cool. Mettez al-Zarqawi et Bin Laden sur un poster, et ils n’ont pas l’air cool, tandis que Che Guevara ressemble à Jim Morrison. C’est un symbôle qui a de l’allure, pour ceux qui ont des réflexes d’anti-américanisme.
CNS: Donc ces gens sont vraiment des idiots utiles ?
H.F.: Oui, mais par ignorance. Je parle aux jeunes et aux enfants. Les gamins des collèges et lycées regardent la photo et pensent que le Che est probablement le batteur des Smashing Pumpkins. Ceux qui sont un peu plus vieux, de la génération X, pensent que c’est Bob Marley sur le t-shirt. Et beaucoup dans ma génération pensent à lui comme à un Jim Morrison des Doors.
CNS: Vous parlez de ces gens de Newsweek et de Jon Lee Anderson et Richard Goodwin – pouvez-vous expliquer comment ils ont diffusé la propagande sur Che Guevara ?
CalaveraDeFidel- Cantidad de envíos : 19144
Fecha de inscripción : 21/02/2009
Re: La merde a frappé le ventilateur...
H.F.: Anderson est le pire. Son livre: “Che Guevara: une vie révolutionnaire” fait plus de 800 pages et est considéré, encore une fois par les critiques majeurs, comme la référence sur le Che. C’est surprenant car Anderson l’a écrit pendant qu’il vivait à Cuba, avec la pleine coopération du régime de Castro. Les ministres de la propagande d’un régime totalitaire ont fourni l’information à ce type ; il l’a mise dans son livre ; et ensuite c’est diffusé partout dans le monde comme une source “respectable”. C’est à devenir fou.
CNS: Ce serait comme s’asseoir dans le bureau de Joseph Goebbels et écrire sous sa dictée ?
H.F.: Comme je le dis dans mon livre, c’est comme si, disons, Hitler était mort, une tentative d’assassinat contre lui a réussi, et voilà qu’un soit-disant historien irait écrire la biographie d’Hitler en utilisant Joseph Goebbels, Hermann Goering et Martin Bormann comme sources. Est-ce qu’une personne saine d’esprit pourrait prendre ce livre au sérieux ? Mais dès qu’on parle de la révolution cubaine, les gens ne regardent pas plus loin que ça. Il y a quelque chose dans la révolution cubaine qui rend les gens aveugles à toute raison.
CNS: Est-ce une cécité intellectuelle dûe au fait que les socialistes, en général, ont tendance à percevoir les choses à travers l’émotion plutôt que la raison – par exemple, que les communistes voulaient “faire le bien” et cherchaient à aider les gens et que donc c’étaient des héros ?
H.F.: Les gauchistes sont toujours jugés sur leur intention, leurs motifs, plutôt que leurs résultats. Mais l’intention et les motifs des révolutionnaires cubains n’étaient pas nobles ; c’étaient des stalinistes depuis le tout début. Che Guevara signait sa correspondance, avant d’aller à Cuba, du nom de “Staline II.” La révolution cubaine ne s’est pas fourvoyée. Elle a toujours était menée par des stalinistes. Des archives soviétiques déclassifiées récemment montrent qu’il y avait des agents du KGB participant en 1958. Raul Castro, par exemple, avec des contacts au KGB depuis le milieu des années 50. Donc, leur intention n’était pas noble. Ils étaient stalinistes depuis le tout début.
CNS: Est-ce que des agents du KGB ou du GRU ont entraîné Guevara et les autres ?
H.F.: Oui, le GRU entraînait les pelotons d’exécution. Au début de 1959, quand Che Guevara s’est emparé de ce qui était certainement la villa la plus luxueuse de tout Cuba, c’est là qu’eurent lieu la plupart des réunions tenues avec les agents des Soviets. Et, depuis le début, ces agents étaient des communistes espagnols qui avaient fui la Guerre Civile d’Espagne pour l’Union Soviétique. C’étaient ceux-là que les Soviets envoyaient pour entraîner et prendre contact avec leurs homologues cubains. Ils se rencontraient dans la maison du Che pour préparer la stalinisation de Cuba.
CNS: Dans votre livre vous parlez beaucoup des diverses entreprises qui utilisent l’image du Che pour leurs produits.
H.F.: Oui. AT&T par exemple vendait des téléphones cellulaires avec la photo du Che dessus et, la semaine dernière tout juste, les a rappelés, a cessé de les vendre parce qu’ils soulevaient des protestations – nous avions organisé un programme par téléphone et email contre la companie. AT&T s’est excusé, disant que l’image n’aurait pas dû se retrouver sur ce produit, et l’a rappelé. Target vendait des boîtiers de CD avec le visage du Che à Noël dernier. Nous avons là encore protesté, et ils ont rappelé le produit.
CNS: Pensez-vous qu’il soit moralement admissible de dire que placer la photo du Che sur un produit soit comme y placer celle d’Heinrich Himmler ou de Levrenti Beria ?
H.F.: Probablement pas, ne serait-ce qu’à cause de l’ignorance. Mon avis est que 70 ou 80% des gens qui achètent l’image du Che ou l’utilisent pour leurs propres produits – les gens du marketing – n’ont aucune idée de qui le Che est vraiment. Ils savent vaguement que c’était un révolutionnaire, un type cool, mais ils n’ont aucune idée de ce qu’il a réellement fait. Si AT&T a dit vrai, ce serait un parfait exemple quand ils ont dit que “la photo de cet homme n’aurait jamais dû se retrouver là”. Cela confirme ce que je pensais. La plupart des gens qui utilisent cette image ne connaissent pas les détails.
CNS: Ils pensent que le Che est juste un type cool ?
H.F.: Oui, il faut l’admettre. Si vous le voyez de loin, sa photo, et que vous n’êtes pas très au fait de l’histoire – c’est le cas de la plupart des gens dans ce pays – vous vous dites: “éh, c’est une photo cool, c’est un type qui a l’air cool”. Et puis vous entendez, vaguement, que c’était un rebelle anti-establishment et vous vous dites: “C’est plutôt cool”. Je dis aux gamins, vous savez, sur ce qu’ils entendent sur le Che qui “se battait contre le pouvoir”: “Non, non, non, c’était lui, le pouvoir contre lequel se battaient les vrais rebelles, les vrais combattants de la liberté.” L’ironie est tellement mordante – un régime où, si vous écoutez du rock ou vous faites pousser les cheveux, vous allez en prison. Un régime qui vous dit ce que vous pouvez manger, et quelle quantité, que vous ne pouvez pas vous déplacer sans visa et passeport interne, qui vous fusille si vous essayez de le fuir, un régime qui décide de ce que vous pouvez lire. Il vous dit en fait ce que vous pouvez même dire et penser en public. L’emblème de ce régime c’est Che Guevara. Et vous voyez sa photo sur ces gens qui se disent libres d’esprit. On finit par développer un solide sens de l’humour face à ça.
CNS: Pour les Cubains exilés en Amérique, quand ils voient la photo de Che Guevara, est-ce comparable à quand un juif voit une photo d’Himmler sur un t-shirt ?
H.F.: Oui, c’est vrai. Mais évidemment le nombres d’assassinés de l’Holocauste ne se compare pas à ce qui est arrivé à Cuba. Mais quand vous mettez côte à côte les chiffres par habitant, Cuba avait 6,3 millions d’habitants en 1960. D’après Freedom House, un demi-million de gens sont passé par le goulag de Che et Castro. C’est un taux d’incarcération plus élevé que celui de Staline avant la seconde guerre mondiale. À un moment, en 1961, il y avait 350 000 prisonniers politiques – un cubain sur 19.
CNS: Comment étaient ces camps de prisonniers ?
H.F.: Eh bien, il y avait des camps de travail forcé. Il y avait des prisons politiques pur sucre. La meilleure source est le livre “Contre tout espoir” d’Armando Valladares, qui était prisonnier politique dans ces camps pendant 20 ans. J’ai interviewé beaucoup de gens qui ont été dans ces prisons. Si vous ralentissiez votre rythme de travail, ils vous plantaient une baïonnette dans le corps. Le nombre de meurtres qui ont eu lieu dans ces camps de prisonniers a été étudié par un groupe appelé l’Archive Cubaine. Mais les prisons étaient similaires au goulag soviétique. Ils étaient modelés d’après le goulag soviétique. C’étaient des agents soviétiques qui entraînaient les Cubains pour ça. Cuba était essentiellement un régime stalinien.
Mais les gens disent, non, Che Guevara était en fait un trotskyiste. Mais quelle est la différence ? La seule différence entre un trostkyiste et un stalinien c’est que Trotsky voulait répandre le stalinisme dans le monde entier. C’est tout. Okay, Castro voulait garder le stalinisme à Cuba tandis que Che Guevara voulait diffuser cette malédiction partout dans le monde.
CNS: Votre livre mentionne que l’assassin de Trotsky, Ramon Mercador, avait un poste à Cuba.
H.F.: Oui, il était ministre des prisons du gouvernement de Castro. C’est arrivé tôt. Mercador était l’un de ces communistes espagnols qui étaient allés en Union Soviétique. Il est mort à Cuba en 1978 et est maintenant enterré à Moscou. Che Guevara était un fan de tous ces soviétiques. Il les admirait depuis le début, disant que les solutions aux problèmes du monde étaient derrière le Rideau de Fer.
CNS: Pouvez-vous expliquer un peu plus comment Guevara était impliqué dans les attaques terroristes de New York City dans les années 60 ?
H.F.: En Novembre 1962, le FBI a découvert un complot terroriste – les cibles étaient un Macy’s, un Gimbels, un Bloomingdale’s et Grand Central Terminal. Cinq cent kilos de TNT étaient prévues pour faire sauter ces endroits le lendemain de Thanksgiving, le jour le plus chargé de l’année. Quand le FBI a percé à jour l’affaire, ils ont découvert que les gens impliqués étaient avec la mission cubaine aux Nations Unies et en relation avec le chapitre new-yorkais du comité Fair Play for Cuba. Pouvez-vous imaginer le carnage ? Cela aurait éclipsé le 11 Septembre. Et cette affaire a été rapportée dans le New York Time du 27 Novembre 1962.
Il y a eu un autre complot, en 1964, quand Che Guevara était en visite à New York. Il faisait les derniers préparatifs d’un projet monté par des extrémistes noirs, un groupe qui trouvait que les Black Panthers étaient des tièdes. Ils avaient visité Cuba et avaient rencontré le Che, et en 1964, il leur rendait visite à New York. Ils préparaient la démolition de la Statue de la Liberté et du Monument de Washington, ainsi que d’autres lieux connus.
Mais, voilà, le Che était absolument incompétent dans tout ce qu’il faisait sauf – la seule chose qu’il a réussi de sa vie – le meurtre en série d’hommes et de garçons sans défense. Je me souviens, juste après le 11 Septembre 2001, je crois que Dan Rather a appelé Ossama Bin Laden “le Che Guevara de l’Islam”, et j’ai dit, si seulement nous avions cette chance, parce qu’alors on l’aurait facile, car le Che était si totalement et complètement incompétent. En fait, il y a des raisons de croire – j’ai parlé aux gens qui avaient traqué le Che en Bolivie – qu’il était même incapable d’appliquer la direction d’une boussole à une carte. Et c’est l’homme que des gens mettent sur un piédestal avec Mao Tse Tung, le chef de la Longue Marche de 8000 milles. Il faut avoir un sens de l’humour en béton armé face à l’imbécilité de certaines personnes.
CNS: Il y a une citation dans votre livre au sujet de l’avis du Che sur les noirs.
H.F.: Oui, elle vient de son journal. Che dit que le Noir est “indigent et paresseux” et que l’Européen est “proactif et intelligent”. Cela aussi a été étrangement omis dans le film gentillet de Robert Redford.
CNS: Et le reporter d’A.P qui écrivait des mensonges et de la propagande sur Castro ?
H.F.: Oui, des fabrications complètes sur ce que le régime de Batista faisait et ce que les rebelles faisaient lors de ces soit-disant grandes batailles. Le New York Times a écrit sur la “grande bataille” de Santa Clara, parlant de milliers de morts. Pourtant pendant toute la soit-disant guérilla, qui a duré deux ans, d’après une estimation de l’ambassade US, il y a eu au total 184 morts des deux côtés. C’est ça une guerre de guérilla ? Tristement, c’est aussi le nombre de gens morts en Irak rien qu’aujourd’hui.
CNS: Est-ce que le New York Times a corrigé sa présentation de cet évènement ?
H.F.: Non. Il y a eu un livre publié récemment par Tony Depalma intitulé: “L’homme qui a inventé Fidel”. Dans ce livre, le Times tourne autour de ce pot en particulier. Ce n’est pas tant un mea culpa, parce que Depalma est un reporter du New York Times. Ils ne font pas face à ça directement.
CNS: C’est le même journal qui faisait écrire à Walter Duranty de la propagande pour l’Union Soviétique ?
H.F.: Oui, et ils n’ont jamais admis cela non plus. Ed Sullivan s’est rétracté. C’est intéressant, une personne n’a pas été trompée. Quand Castro a visité les USA en 1959, la couverture médiatique était phénoménale – Mick Jagger avait reçu moins d’accolades. Castro est allé au National Press Club de Washington D.C. et a eu droit à une standing ovation. C’était l’époque où les rebelles étaient entrés pour la première fois à la Havane et avaient aboli l’habeas corpus, Che Guevara déclarant que les preuves juridiques étaient “un détail bourgeois archaïque. Nous fabriquerons les preuves. Nous exécuterons par conviction révolutionnaire.” Les reporters du London Times et du New York Times voyaient les sentences de peine capitale affichées sur les murs avant même que les procès n’aient lieu. C’est ce qui se passait alors à la Havane. Et Castro est aux USA et il est invité d’honneur pour parler à Harvard ! Et il reçoit un tonnerre d’applaudissements.
CNS: Ce serait comme s’asseoir dans le bureau de Joseph Goebbels et écrire sous sa dictée ?
H.F.: Comme je le dis dans mon livre, c’est comme si, disons, Hitler était mort, une tentative d’assassinat contre lui a réussi, et voilà qu’un soit-disant historien irait écrire la biographie d’Hitler en utilisant Joseph Goebbels, Hermann Goering et Martin Bormann comme sources. Est-ce qu’une personne saine d’esprit pourrait prendre ce livre au sérieux ? Mais dès qu’on parle de la révolution cubaine, les gens ne regardent pas plus loin que ça. Il y a quelque chose dans la révolution cubaine qui rend les gens aveugles à toute raison.
CNS: Est-ce une cécité intellectuelle dûe au fait que les socialistes, en général, ont tendance à percevoir les choses à travers l’émotion plutôt que la raison – par exemple, que les communistes voulaient “faire le bien” et cherchaient à aider les gens et que donc c’étaient des héros ?
H.F.: Les gauchistes sont toujours jugés sur leur intention, leurs motifs, plutôt que leurs résultats. Mais l’intention et les motifs des révolutionnaires cubains n’étaient pas nobles ; c’étaient des stalinistes depuis le tout début. Che Guevara signait sa correspondance, avant d’aller à Cuba, du nom de “Staline II.” La révolution cubaine ne s’est pas fourvoyée. Elle a toujours était menée par des stalinistes. Des archives soviétiques déclassifiées récemment montrent qu’il y avait des agents du KGB participant en 1958. Raul Castro, par exemple, avec des contacts au KGB depuis le milieu des années 50. Donc, leur intention n’était pas noble. Ils étaient stalinistes depuis le tout début.
CNS: Est-ce que des agents du KGB ou du GRU ont entraîné Guevara et les autres ?
H.F.: Oui, le GRU entraînait les pelotons d’exécution. Au début de 1959, quand Che Guevara s’est emparé de ce qui était certainement la villa la plus luxueuse de tout Cuba, c’est là qu’eurent lieu la plupart des réunions tenues avec les agents des Soviets. Et, depuis le début, ces agents étaient des communistes espagnols qui avaient fui la Guerre Civile d’Espagne pour l’Union Soviétique. C’étaient ceux-là que les Soviets envoyaient pour entraîner et prendre contact avec leurs homologues cubains. Ils se rencontraient dans la maison du Che pour préparer la stalinisation de Cuba.
CNS: Dans votre livre vous parlez beaucoup des diverses entreprises qui utilisent l’image du Che pour leurs produits.
H.F.: Oui. AT&T par exemple vendait des téléphones cellulaires avec la photo du Che dessus et, la semaine dernière tout juste, les a rappelés, a cessé de les vendre parce qu’ils soulevaient des protestations – nous avions organisé un programme par téléphone et email contre la companie. AT&T s’est excusé, disant que l’image n’aurait pas dû se retrouver sur ce produit, et l’a rappelé. Target vendait des boîtiers de CD avec le visage du Che à Noël dernier. Nous avons là encore protesté, et ils ont rappelé le produit.
CNS: Pensez-vous qu’il soit moralement admissible de dire que placer la photo du Che sur un produit soit comme y placer celle d’Heinrich Himmler ou de Levrenti Beria ?
H.F.: Probablement pas, ne serait-ce qu’à cause de l’ignorance. Mon avis est que 70 ou 80% des gens qui achètent l’image du Che ou l’utilisent pour leurs propres produits – les gens du marketing – n’ont aucune idée de qui le Che est vraiment. Ils savent vaguement que c’était un révolutionnaire, un type cool, mais ils n’ont aucune idée de ce qu’il a réellement fait. Si AT&T a dit vrai, ce serait un parfait exemple quand ils ont dit que “la photo de cet homme n’aurait jamais dû se retrouver là”. Cela confirme ce que je pensais. La plupart des gens qui utilisent cette image ne connaissent pas les détails.
CNS: Ils pensent que le Che est juste un type cool ?
H.F.: Oui, il faut l’admettre. Si vous le voyez de loin, sa photo, et que vous n’êtes pas très au fait de l’histoire – c’est le cas de la plupart des gens dans ce pays – vous vous dites: “éh, c’est une photo cool, c’est un type qui a l’air cool”. Et puis vous entendez, vaguement, que c’était un rebelle anti-establishment et vous vous dites: “C’est plutôt cool”. Je dis aux gamins, vous savez, sur ce qu’ils entendent sur le Che qui “se battait contre le pouvoir”: “Non, non, non, c’était lui, le pouvoir contre lequel se battaient les vrais rebelles, les vrais combattants de la liberté.” L’ironie est tellement mordante – un régime où, si vous écoutez du rock ou vous faites pousser les cheveux, vous allez en prison. Un régime qui vous dit ce que vous pouvez manger, et quelle quantité, que vous ne pouvez pas vous déplacer sans visa et passeport interne, qui vous fusille si vous essayez de le fuir, un régime qui décide de ce que vous pouvez lire. Il vous dit en fait ce que vous pouvez même dire et penser en public. L’emblème de ce régime c’est Che Guevara. Et vous voyez sa photo sur ces gens qui se disent libres d’esprit. On finit par développer un solide sens de l’humour face à ça.
CNS: Pour les Cubains exilés en Amérique, quand ils voient la photo de Che Guevara, est-ce comparable à quand un juif voit une photo d’Himmler sur un t-shirt ?
H.F.: Oui, c’est vrai. Mais évidemment le nombres d’assassinés de l’Holocauste ne se compare pas à ce qui est arrivé à Cuba. Mais quand vous mettez côte à côte les chiffres par habitant, Cuba avait 6,3 millions d’habitants en 1960. D’après Freedom House, un demi-million de gens sont passé par le goulag de Che et Castro. C’est un taux d’incarcération plus élevé que celui de Staline avant la seconde guerre mondiale. À un moment, en 1961, il y avait 350 000 prisonniers politiques – un cubain sur 19.
CNS: Comment étaient ces camps de prisonniers ?
H.F.: Eh bien, il y avait des camps de travail forcé. Il y avait des prisons politiques pur sucre. La meilleure source est le livre “Contre tout espoir” d’Armando Valladares, qui était prisonnier politique dans ces camps pendant 20 ans. J’ai interviewé beaucoup de gens qui ont été dans ces prisons. Si vous ralentissiez votre rythme de travail, ils vous plantaient une baïonnette dans le corps. Le nombre de meurtres qui ont eu lieu dans ces camps de prisonniers a été étudié par un groupe appelé l’Archive Cubaine. Mais les prisons étaient similaires au goulag soviétique. Ils étaient modelés d’après le goulag soviétique. C’étaient des agents soviétiques qui entraînaient les Cubains pour ça. Cuba était essentiellement un régime stalinien.
Mais les gens disent, non, Che Guevara était en fait un trotskyiste. Mais quelle est la différence ? La seule différence entre un trostkyiste et un stalinien c’est que Trotsky voulait répandre le stalinisme dans le monde entier. C’est tout. Okay, Castro voulait garder le stalinisme à Cuba tandis que Che Guevara voulait diffuser cette malédiction partout dans le monde.
CNS: Votre livre mentionne que l’assassin de Trotsky, Ramon Mercador, avait un poste à Cuba.
H.F.: Oui, il était ministre des prisons du gouvernement de Castro. C’est arrivé tôt. Mercador était l’un de ces communistes espagnols qui étaient allés en Union Soviétique. Il est mort à Cuba en 1978 et est maintenant enterré à Moscou. Che Guevara était un fan de tous ces soviétiques. Il les admirait depuis le début, disant que les solutions aux problèmes du monde étaient derrière le Rideau de Fer.
CNS: Pouvez-vous expliquer un peu plus comment Guevara était impliqué dans les attaques terroristes de New York City dans les années 60 ?
H.F.: En Novembre 1962, le FBI a découvert un complot terroriste – les cibles étaient un Macy’s, un Gimbels, un Bloomingdale’s et Grand Central Terminal. Cinq cent kilos de TNT étaient prévues pour faire sauter ces endroits le lendemain de Thanksgiving, le jour le plus chargé de l’année. Quand le FBI a percé à jour l’affaire, ils ont découvert que les gens impliqués étaient avec la mission cubaine aux Nations Unies et en relation avec le chapitre new-yorkais du comité Fair Play for Cuba. Pouvez-vous imaginer le carnage ? Cela aurait éclipsé le 11 Septembre. Et cette affaire a été rapportée dans le New York Time du 27 Novembre 1962.
Il y a eu un autre complot, en 1964, quand Che Guevara était en visite à New York. Il faisait les derniers préparatifs d’un projet monté par des extrémistes noirs, un groupe qui trouvait que les Black Panthers étaient des tièdes. Ils avaient visité Cuba et avaient rencontré le Che, et en 1964, il leur rendait visite à New York. Ils préparaient la démolition de la Statue de la Liberté et du Monument de Washington, ainsi que d’autres lieux connus.
Mais, voilà, le Che était absolument incompétent dans tout ce qu’il faisait sauf – la seule chose qu’il a réussi de sa vie – le meurtre en série d’hommes et de garçons sans défense. Je me souviens, juste après le 11 Septembre 2001, je crois que Dan Rather a appelé Ossama Bin Laden “le Che Guevara de l’Islam”, et j’ai dit, si seulement nous avions cette chance, parce qu’alors on l’aurait facile, car le Che était si totalement et complètement incompétent. En fait, il y a des raisons de croire – j’ai parlé aux gens qui avaient traqué le Che en Bolivie – qu’il était même incapable d’appliquer la direction d’une boussole à une carte. Et c’est l’homme que des gens mettent sur un piédestal avec Mao Tse Tung, le chef de la Longue Marche de 8000 milles. Il faut avoir un sens de l’humour en béton armé face à l’imbécilité de certaines personnes.
CNS: Il y a une citation dans votre livre au sujet de l’avis du Che sur les noirs.
H.F.: Oui, elle vient de son journal. Che dit que le Noir est “indigent et paresseux” et que l’Européen est “proactif et intelligent”. Cela aussi a été étrangement omis dans le film gentillet de Robert Redford.
CNS: Et le reporter d’A.P qui écrivait des mensonges et de la propagande sur Castro ?
H.F.: Oui, des fabrications complètes sur ce que le régime de Batista faisait et ce que les rebelles faisaient lors de ces soit-disant grandes batailles. Le New York Times a écrit sur la “grande bataille” de Santa Clara, parlant de milliers de morts. Pourtant pendant toute la soit-disant guérilla, qui a duré deux ans, d’après une estimation de l’ambassade US, il y a eu au total 184 morts des deux côtés. C’est ça une guerre de guérilla ? Tristement, c’est aussi le nombre de gens morts en Irak rien qu’aujourd’hui.
CNS: Est-ce que le New York Times a corrigé sa présentation de cet évènement ?
H.F.: Non. Il y a eu un livre publié récemment par Tony Depalma intitulé: “L’homme qui a inventé Fidel”. Dans ce livre, le Times tourne autour de ce pot en particulier. Ce n’est pas tant un mea culpa, parce que Depalma est un reporter du New York Times. Ils ne font pas face à ça directement.
CNS: C’est le même journal qui faisait écrire à Walter Duranty de la propagande pour l’Union Soviétique ?
H.F.: Oui, et ils n’ont jamais admis cela non plus. Ed Sullivan s’est rétracté. C’est intéressant, une personne n’a pas été trompée. Quand Castro a visité les USA en 1959, la couverture médiatique était phénoménale – Mick Jagger avait reçu moins d’accolades. Castro est allé au National Press Club de Washington D.C. et a eu droit à une standing ovation. C’était l’époque où les rebelles étaient entrés pour la première fois à la Havane et avaient aboli l’habeas corpus, Che Guevara déclarant que les preuves juridiques étaient “un détail bourgeois archaïque. Nous fabriquerons les preuves. Nous exécuterons par conviction révolutionnaire.” Les reporters du London Times et du New York Times voyaient les sentences de peine capitale affichées sur les murs avant même que les procès n’aient lieu. C’est ce qui se passait alors à la Havane. Et Castro est aux USA et il est invité d’honneur pour parler à Harvard ! Et il reçoit un tonnerre d’applaudissements.
CalaveraDeFidel- Cantidad de envíos : 19144
Fecha de inscripción : 21/02/2009
Re: La merde a frappé le ventilateur...
H.F.: Anderson est le pire. Son livre: “Che Guevara: une vie révolutionnaire” fait plus de 800 pages et est considéré, encore une fois par les critiques majeurs, comme la référence sur le Che. C’est surprenant car Anderson l’a écrit pendant qu’il vivait à Cuba, avec la pleine coopération du régime de Castro. Les ministres de la propagande d’un régime totalitaire ont fourni l’information à ce type ; il l’a mise dans son livre ; et ensuite c’est diffusé partout dans le monde comme une source “respectable”. C’est à devenir fou.
CNS: Ce serait comme s’asseoir dans le bureau de Joseph Goebbels et écrire sous sa dictée ?
H.F.: Comme je le dis dans mon livre, c’est comme si, disons, Hitler était mort, une tentative d’assassinat contre lui a réussi, et voilà qu’un soit-disant historien irait écrire la biographie d’Hitler en utilisant Joseph Goebbels, Hermann Goering et Martin Bormann comme sources. Est-ce qu’une personne saine d’esprit pourrait prendre ce livre au sérieux ? Mais dès qu’on parle de la révolution cubaine, les gens ne regardent pas plus loin que ça. Il y a quelque chose dans la révolution cubaine qui rend les gens aveugles à toute raison.
CNS: Est-ce une cécité intellectuelle dûe au fait que les socialistes, en général, ont tendance à percevoir les choses à travers l’émotion plutôt que la raison – par exemple, que les communistes voulaient “faire le bien” et cherchaient à aider les gens et que donc c’étaient des héros ?
H.F.: Les gauchistes sont toujours jugés sur leur intention, leurs motifs, plutôt que leurs résultats. Mais l’intention et les motifs des révolutionnaires cubains n’étaient pas nobles ; c’étaient des stalinistes depuis le tout début. Che Guevara signait sa correspondance, avant d’aller à Cuba, du nom de “Staline II.” La révolution cubaine ne s’est pas fourvoyée. Elle a toujours était menée par des stalinistes. Des archives soviétiques déclassifiées récemment montrent qu’il y avait des agents du KGB participant en 1958. Raul Castro, par exemple, avec des contacts au KGB depuis le milieu des années 50. Donc, leur intention n’était pas noble. Ils étaient stalinistes depuis le tout début.
CNS: Est-ce que des agents du KGB ou du GRU ont entraîné Guevara et les autres ?
H.F.: Oui, le GRU entraînait les pelotons d’exécution. Au début de 1959, quand Che Guevara s’est emparé de ce qui était certainement la villa la plus luxueuse de tout Cuba, c’est là qu’eurent lieu la plupart des réunions tenues avec les agents des Soviets. Et, depuis le début, ces agents étaient des communistes espagnols qui avaient fui la Guerre Civile d’Espagne pour l’Union Soviétique. C’étaient ceux-là que les Soviets envoyaient pour entraîner et prendre contact avec leurs homologues cubains. Ils se rencontraient dans la maison du Che pour préparer la stalinisation de Cuba.
CNS: Dans votre livre vous parlez beaucoup des diverses entreprises qui utilisent l’image du Che pour leurs produits.
H.F.: Oui. AT&T par exemple vendait des téléphones cellulaires avec la photo du Che dessus et, la semaine dernière tout juste, les a rappelés, a cessé de les vendre parce qu’ils soulevaient des protestations – nous avions organisé un programme par téléphone et email contre la companie. AT&T s’est excusé, disant que l’image n’aurait pas dû se retrouver sur ce produit, et l’a rappelé. Target vendait des boîtiers de CD avec le visage du Che à Noël dernier. Nous avons là encore protesté, et ils ont rappelé le produit.
CNS: Pensez-vous qu’il soit moralement admissible de dire que placer la photo du Che sur un produit soit comme y placer celle d’Heinrich Himmler ou de Levrenti Beria ?
H.F.: Probablement pas, ne serait-ce qu’à cause de l’ignorance. Mon avis est que 70 ou 80% des gens qui achètent l’image du Che ou l’utilisent pour leurs propres produits – les gens du marketing – n’ont aucune idée de qui le Che est vraiment. Ils savent vaguement que c’était un révolutionnaire, un type cool, mais ils n’ont aucune idée de ce qu’il a réellement fait. Si AT&T a dit vrai, ce serait un parfait exemple quand ils ont dit que “la photo de cet homme n’aurait jamais dû se retrouver là”. Cela confirme ce que je pensais. La plupart des gens qui utilisent cette image ne connaissent pas les détails.
CNS: Ils pensent que le Che est juste un type cool ?
H.F.: Oui, il faut l’admettre. Si vous le voyez de loin, sa photo, et que vous n’êtes pas très au fait de l’histoire – c’est le cas de la plupart des gens dans ce pays – vous vous dites: “éh, c’est une photo cool, c’est un type qui a l’air cool”. Et puis vous entendez, vaguement, que c’était un rebelle anti-establishment et vous vous dites: “C’est plutôt cool”. Je dis aux gamins, vous savez, sur ce qu’ils entendent sur le Che qui “se battait contre le pouvoir”: “Non, non, non, c’était lui, le pouvoir contre lequel se battaient les vrais rebelles, les vrais combattants de la liberté.” L’ironie est tellement mordante – un régime où, si vous écoutez du rock ou vous faites pousser les cheveux, vous allez en prison. Un régime qui vous dit ce que vous pouvez manger, et quelle quantité, que vous ne pouvez pas vous déplacer sans visa et passeport interne, qui vous fusille si vous essayez de le fuir, un régime qui décide de ce que vous pouvez lire. Il vous dit en fait ce que vous pouvez même dire et penser en public. L’emblème de ce régime c’est Che Guevara. Et vous voyez sa photo sur ces gens qui se disent libres d’esprit. On finit par développer un solide sens de l’humour face à ça.
CNS: Pour les Cubains exilés en Amérique, quand ils voient la photo de Che Guevara, est-ce comparable à quand un juif voit une photo d’Himmler sur un t-shirt ?
H.F.: Oui, c’est vrai. Mais évidemment le nombres d’assassinés de l’Holocauste ne se compare pas à ce qui est arrivé à Cuba. Mais quand vous mettez côte à côte les chiffres par habitant, Cuba avait 6,3 millions d’habitants en 1960. D’après Freedom House, un demi-million de gens sont passé par le goulag de Che et Castro. C’est un taux d’incarcération plus élevé que celui de Staline avant la seconde guerre mondiale. À un moment, en 1961, il y avait 350 000 prisonniers politiques – un cubain sur 19.
CNS: Comment étaient ces camps de prisonniers ?
H.F.: Eh bien, il y avait des camps de travail forcé. Il y avait des prisons politiques pur sucre. La meilleure source est le livre “Contre tout espoir” d’Armando Valladares, qui était prisonnier politique dans ces camps pendant 20 ans. J’ai interviewé beaucoup de gens qui ont été dans ces prisons. Si vous ralentissiez votre rythme de travail, ils vous plantaient une baïonnette dans le corps. Le nombre de meurtres qui ont eu lieu dans ces camps de prisonniers a été étudié par un groupe appelé l’Archive Cubaine. Mais les prisons étaient similaires au goulag soviétique. Ils étaient modelés d’après le goulag soviétique. C’étaient des agents soviétiques qui entraînaient les Cubains pour ça. Cuba était essentiellement un régime stalinien.
Mais les gens disent, non, Che Guevara était en fait un trotskyiste. Mais quelle est la différence ? La seule différence entre un trostkyiste et un stalinien c’est que Trotsky voulait répandre le stalinisme dans le monde entier. C’est tout. Okay, Castro voulait garder le stalinisme à Cuba tandis que Che Guevara voulait diffuser cette malédiction partout dans le monde.
CNS: Votre livre mentionne que l’assassin de Trotsky, Ramon Mercador, avait un poste à Cuba.
H.F.: Oui, il était ministre des prisons du gouvernement de Castro. C’est arrivé tôt. Mercador était l’un de ces communistes espagnols qui étaient allés en Union Soviétique. Il est mort à Cuba en 1978 et est maintenant enterré à Moscou. Che Guevara était un fan de tous ces soviétiques. Il les admirait depuis le début, disant que les solutions aux problèmes du monde étaient derrière le Rideau de Fer.
CNS: Pouvez-vous expliquer un peu plus comment Guevara était impliqué dans les attaques terroristes de New York City dans les années 60 ?
H.F.: En Novembre 1962, le FBI a découvert un complot terroriste – les cibles étaient un Macy’s, un Gimbels, un Bloomingdale’s et Grand Central Terminal. Cinq cent kilos de TNT étaient prévues pour faire sauter ces endroits le lendemain de Thanksgiving, le jour le plus chargé de l’année. Quand le FBI a percé à jour l’affaire, ils ont découvert que les gens impliqués étaient avec la mission cubaine aux Nations Unies et en relation avec le chapitre new-yorkais du comité Fair Play for Cuba. Pouvez-vous imaginer le carnage ? Cela aurait éclipsé le 11 Septembre. Et cette affaire a été rapportée dans le New York Time du 27 Novembre 1962.
Il y a eu un autre complot, en 1964, quand Che Guevara était en visite à New York. Il faisait les derniers préparatifs d’un projet monté par des extrémistes noirs, un groupe qui trouvait que les Black Panthers étaient des tièdes. Ils avaient visité Cuba et avaient rencontré le Che, et en 1964, il leur rendait visite à New York. Ils préparaient la démolition de la Statue de la Liberté et du Monument de Washington, ainsi que d’autres lieux connus.
CNS: Ce serait comme s’asseoir dans le bureau de Joseph Goebbels et écrire sous sa dictée ?
H.F.: Comme je le dis dans mon livre, c’est comme si, disons, Hitler était mort, une tentative d’assassinat contre lui a réussi, et voilà qu’un soit-disant historien irait écrire la biographie d’Hitler en utilisant Joseph Goebbels, Hermann Goering et Martin Bormann comme sources. Est-ce qu’une personne saine d’esprit pourrait prendre ce livre au sérieux ? Mais dès qu’on parle de la révolution cubaine, les gens ne regardent pas plus loin que ça. Il y a quelque chose dans la révolution cubaine qui rend les gens aveugles à toute raison.
CNS: Est-ce une cécité intellectuelle dûe au fait que les socialistes, en général, ont tendance à percevoir les choses à travers l’émotion plutôt que la raison – par exemple, que les communistes voulaient “faire le bien” et cherchaient à aider les gens et que donc c’étaient des héros ?
H.F.: Les gauchistes sont toujours jugés sur leur intention, leurs motifs, plutôt que leurs résultats. Mais l’intention et les motifs des révolutionnaires cubains n’étaient pas nobles ; c’étaient des stalinistes depuis le tout début. Che Guevara signait sa correspondance, avant d’aller à Cuba, du nom de “Staline II.” La révolution cubaine ne s’est pas fourvoyée. Elle a toujours était menée par des stalinistes. Des archives soviétiques déclassifiées récemment montrent qu’il y avait des agents du KGB participant en 1958. Raul Castro, par exemple, avec des contacts au KGB depuis le milieu des années 50. Donc, leur intention n’était pas noble. Ils étaient stalinistes depuis le tout début.
CNS: Est-ce que des agents du KGB ou du GRU ont entraîné Guevara et les autres ?
H.F.: Oui, le GRU entraînait les pelotons d’exécution. Au début de 1959, quand Che Guevara s’est emparé de ce qui était certainement la villa la plus luxueuse de tout Cuba, c’est là qu’eurent lieu la plupart des réunions tenues avec les agents des Soviets. Et, depuis le début, ces agents étaient des communistes espagnols qui avaient fui la Guerre Civile d’Espagne pour l’Union Soviétique. C’étaient ceux-là que les Soviets envoyaient pour entraîner et prendre contact avec leurs homologues cubains. Ils se rencontraient dans la maison du Che pour préparer la stalinisation de Cuba.
CNS: Dans votre livre vous parlez beaucoup des diverses entreprises qui utilisent l’image du Che pour leurs produits.
H.F.: Oui. AT&T par exemple vendait des téléphones cellulaires avec la photo du Che dessus et, la semaine dernière tout juste, les a rappelés, a cessé de les vendre parce qu’ils soulevaient des protestations – nous avions organisé un programme par téléphone et email contre la companie. AT&T s’est excusé, disant que l’image n’aurait pas dû se retrouver sur ce produit, et l’a rappelé. Target vendait des boîtiers de CD avec le visage du Che à Noël dernier. Nous avons là encore protesté, et ils ont rappelé le produit.
CNS: Pensez-vous qu’il soit moralement admissible de dire que placer la photo du Che sur un produit soit comme y placer celle d’Heinrich Himmler ou de Levrenti Beria ?
H.F.: Probablement pas, ne serait-ce qu’à cause de l’ignorance. Mon avis est que 70 ou 80% des gens qui achètent l’image du Che ou l’utilisent pour leurs propres produits – les gens du marketing – n’ont aucune idée de qui le Che est vraiment. Ils savent vaguement que c’était un révolutionnaire, un type cool, mais ils n’ont aucune idée de ce qu’il a réellement fait. Si AT&T a dit vrai, ce serait un parfait exemple quand ils ont dit que “la photo de cet homme n’aurait jamais dû se retrouver là”. Cela confirme ce que je pensais. La plupart des gens qui utilisent cette image ne connaissent pas les détails.
CNS: Ils pensent que le Che est juste un type cool ?
H.F.: Oui, il faut l’admettre. Si vous le voyez de loin, sa photo, et que vous n’êtes pas très au fait de l’histoire – c’est le cas de la plupart des gens dans ce pays – vous vous dites: “éh, c’est une photo cool, c’est un type qui a l’air cool”. Et puis vous entendez, vaguement, que c’était un rebelle anti-establishment et vous vous dites: “C’est plutôt cool”. Je dis aux gamins, vous savez, sur ce qu’ils entendent sur le Che qui “se battait contre le pouvoir”: “Non, non, non, c’était lui, le pouvoir contre lequel se battaient les vrais rebelles, les vrais combattants de la liberté.” L’ironie est tellement mordante – un régime où, si vous écoutez du rock ou vous faites pousser les cheveux, vous allez en prison. Un régime qui vous dit ce que vous pouvez manger, et quelle quantité, que vous ne pouvez pas vous déplacer sans visa et passeport interne, qui vous fusille si vous essayez de le fuir, un régime qui décide de ce que vous pouvez lire. Il vous dit en fait ce que vous pouvez même dire et penser en public. L’emblème de ce régime c’est Che Guevara. Et vous voyez sa photo sur ces gens qui se disent libres d’esprit. On finit par développer un solide sens de l’humour face à ça.
CNS: Pour les Cubains exilés en Amérique, quand ils voient la photo de Che Guevara, est-ce comparable à quand un juif voit une photo d’Himmler sur un t-shirt ?
H.F.: Oui, c’est vrai. Mais évidemment le nombres d’assassinés de l’Holocauste ne se compare pas à ce qui est arrivé à Cuba. Mais quand vous mettez côte à côte les chiffres par habitant, Cuba avait 6,3 millions d’habitants en 1960. D’après Freedom House, un demi-million de gens sont passé par le goulag de Che et Castro. C’est un taux d’incarcération plus élevé que celui de Staline avant la seconde guerre mondiale. À un moment, en 1961, il y avait 350 000 prisonniers politiques – un cubain sur 19.
CNS: Comment étaient ces camps de prisonniers ?
H.F.: Eh bien, il y avait des camps de travail forcé. Il y avait des prisons politiques pur sucre. La meilleure source est le livre “Contre tout espoir” d’Armando Valladares, qui était prisonnier politique dans ces camps pendant 20 ans. J’ai interviewé beaucoup de gens qui ont été dans ces prisons. Si vous ralentissiez votre rythme de travail, ils vous plantaient une baïonnette dans le corps. Le nombre de meurtres qui ont eu lieu dans ces camps de prisonniers a été étudié par un groupe appelé l’Archive Cubaine. Mais les prisons étaient similaires au goulag soviétique. Ils étaient modelés d’après le goulag soviétique. C’étaient des agents soviétiques qui entraînaient les Cubains pour ça. Cuba était essentiellement un régime stalinien.
Mais les gens disent, non, Che Guevara était en fait un trotskyiste. Mais quelle est la différence ? La seule différence entre un trostkyiste et un stalinien c’est que Trotsky voulait répandre le stalinisme dans le monde entier. C’est tout. Okay, Castro voulait garder le stalinisme à Cuba tandis que Che Guevara voulait diffuser cette malédiction partout dans le monde.
CNS: Votre livre mentionne que l’assassin de Trotsky, Ramon Mercador, avait un poste à Cuba.
H.F.: Oui, il était ministre des prisons du gouvernement de Castro. C’est arrivé tôt. Mercador était l’un de ces communistes espagnols qui étaient allés en Union Soviétique. Il est mort à Cuba en 1978 et est maintenant enterré à Moscou. Che Guevara était un fan de tous ces soviétiques. Il les admirait depuis le début, disant que les solutions aux problèmes du monde étaient derrière le Rideau de Fer.
CNS: Pouvez-vous expliquer un peu plus comment Guevara était impliqué dans les attaques terroristes de New York City dans les années 60 ?
H.F.: En Novembre 1962, le FBI a découvert un complot terroriste – les cibles étaient un Macy’s, un Gimbels, un Bloomingdale’s et Grand Central Terminal. Cinq cent kilos de TNT étaient prévues pour faire sauter ces endroits le lendemain de Thanksgiving, le jour le plus chargé de l’année. Quand le FBI a percé à jour l’affaire, ils ont découvert que les gens impliqués étaient avec la mission cubaine aux Nations Unies et en relation avec le chapitre new-yorkais du comité Fair Play for Cuba. Pouvez-vous imaginer le carnage ? Cela aurait éclipsé le 11 Septembre. Et cette affaire a été rapportée dans le New York Time du 27 Novembre 1962.
Il y a eu un autre complot, en 1964, quand Che Guevara était en visite à New York. Il faisait les derniers préparatifs d’un projet monté par des extrémistes noirs, un groupe qui trouvait que les Black Panthers étaient des tièdes. Ils avaient visité Cuba et avaient rencontré le Che, et en 1964, il leur rendait visite à New York. Ils préparaient la démolition de la Statue de la Liberté et du Monument de Washington, ainsi que d’autres lieux connus.
CalaveraDeFidel- Cantidad de envíos : 19144
Fecha de inscripción : 21/02/2009
Re: La merde a frappé le ventilateur...
Mais, voilà, le Che était absolument incompétent dans tout ce qu’il faisait sauf – la seule chose qu’il a réussi de sa vie – le meurtre en série d’hommes et de garçons sans défense. Je me souviens, juste après le 11 Septembre 2001, je crois que Dan Rather a appelé Ossama Bin Laden “le Che Guevara de l’Islam”, et j’ai dit, si seulement nous avions cette chance, parce qu’alors on l’aurait facile, car le Che était si totalement et complètement incompétent. En fait, il y a des raisons de croire – j’ai parlé aux gens qui avaient traqué le Che en Bolivie – qu’il était même incapable d’appliquer la direction d’une boussole à une carte. Et c’est l’homme que des gens mettent sur un piédestal avec Mao Tse Tung, le chef de la Longue Marche de 8000 milles. Il faut avoir un sens de l’humour en béton armé face à l’imbécilité de certaines personnes.
CNS: Il y a une citation dans votre livre au sujet de l’avis du Che sur les noirs.
H.F.: Oui, elle vient de son journal. Che dit que le Noir est “indigent et paresseux” et que l’Européen est “proactif et intelligent”. Cela aussi a été étrangement omis dans le film gentillet de Robert Redford.
CNS: Et le reporter d’A.P qui écrivait des mensonges et de la propagande sur Castro ?
H.F.: Oui, des fabrications complètes sur ce que le régime de Batista faisait et ce que les rebelles faisaient lors de ces soit-disant grandes batailles. Le New York Times a écrit sur la “grande bataille” de Santa Clara, parlant de milliers de morts. Pourtant pendant toute la soit-disant guérilla, qui a duré deux ans, d’après une estimation de l’ambassade US, il y a eu au total 184 morts des deux côtés. C’est ça une guerre de guérilla ? Tristement, c’est aussi le nombre de gens morts en Irak rien qu’aujourd’hui.
CNS: Est-ce que le New York Times a corrigé sa présentation de cet évènement ?
H.F.: Non. Il y a eu un livre publié récemment par Tony Depalma intitulé: “L’homme qui a inventé Fidel”. Dans ce livre, le Times tourne autour de ce pot en particulier. Ce n’est pas tant un mea culpa, parce que Depalma est un reporter du New York Times. Ils ne font pas face à ça directement.
CNS: C’est le même journal qui faisait écrire à Walter Duranty de la propagande pour l’Union Soviétique ?
H.F.: Oui, et ils n’ont jamais admis cela non plus. Ed Sullivan s’est rétracté. C’est intéressant, une personne n’a pas été trompée. Quand Castro a visité les USA en 1959, la couverture médiatique était phénoménale – Mick Jagger avait reçu moins d’accolades. Castro est allé au National Press Club de Washington D.C. et a eu droit à une standing ovation. C’était l’époque où les rebelles étaient entrés pour la première fois à la Havane et avaient aboli l’habeas corpus, Che Guevara déclarant que les preuves juridiques étaient “un détail bourgeois archaïque. Nous fabriquerons les preuves. Nous exécuterons par conviction révolutionnaire.” Les reporters du London Times et du New York Times voyaient les sentences de peine capitale affichées sur les murs avant même que les procès n’aient lieu. C’est ce qui se passait alors à la Havane. Et Castro est aux USA et il est invité d’honneur pour parler à Harvard ! Et il reçoit un tonnerre d’applaudissements.
CNS: L’homme qui approuvait les procès bidons à la Havane était applaudi à l’école de droit de Harvard ?
H.F. Oui. Les preuves juridiques sont “un détail archaïque” et l’habeas corpus est abandonné, et il reçoit une ovation. L’expert en Amérique Latine aussi a été trompé. Le chef des experts sur l’Amérique Latine de la CIA a rencontré Castro pendant son voyage et en est sorti disant, wow, Castro n’est pas seulement communiste, c’est aussi un sacré anti-communiste et nous allons mettre en commun avec lui nos informations pour organiser une lutte anti-communiste de concert dans toute l’Amérique du Sud. Ce type s’appelait Frank Bender.
Mais peu après ça, Castro a rencontré le Vice-Président Richard Nixon. Et vous ne devriez pas être surpris que le premier qui a su voir clair au sujet d’Alger Hiss a aussi été celui qui a vu le premier à travers le jeu de Fidel Castro. Nixon avait saisi le petit numéro de Castro dès le premier jour. Dès cette rencontre, il est allé droit au Président Eisenhower et a commencé à planter les graines de ce qui allait devenir l’opération de la Baie des Cochons.
CNS: Dans votre livre vous suggérez que Castro avait pris part à la chute de Guevara en Bolivie. Pouvez-vous expliquer ?
H.F.: Oui. À cette époque, Che Guevara était devenu une gêne. Un Che Guevara vivant n’était plus utile à Fidel Castro. Le régime avait été consolidé. La population asservie, exilée, emprisonnée ou assassinée. Les subventions soviétiques se déversaient. Castro n’avait plus besoin d’un geôlier ou d’un bourreau. De plus, Che Guevara avait complètement détruit l’économie cubaine pendant son mandat de ministre de l’industrie.
Certaines personnes aiment bien attribuer ça à la “mauvaise gestion”. Non, non, non. Ce qu’ils ne comprennent pas c’est que Cuba était le seul pays de l’histoire qui est passé de la prospérité capitaliste au communisme. Alors, ce n’est pas comme si Castro et Che Guevara et Raul Castro ne savaient pas à quoi ressemblaient le capitalisme. Regardez en Chine, en Union Soviétique, en Corée du Nord. Le Communisme a subjugué ces pays alors qu’ils étaient en pleine guerre civile ou guerre mondiale, complètement ravagés. À Cuba, ils savaient ce qu’était le capitalisme, et qu’il fallait l’arracher, parce que tout capitaliste était un rival à leurs yeux.
Alors, après que Guevara ait été utilisé par Castro pour éliminer physiquement les ennemis réels ou potentiels, Castro a utilisé le Che pour détruire l’économie cubaine. Mais le Che en a fait un peu trop. Même les Soviétiques ont finalement mis le holà, parce qu’ils finançaient le bourbier.
CNS: Quel genre de mesures avait pris le Che ?
H.F.: Des nationalisations massives. René Dumont, un économiste socialiste français, est allé à Cuba pour conseiller le régime et leur a dit, bon sang, vous avez fait plus de nationalisation radicale en deux ans que la révolution chinoise en huit. Ils avaient tout nationalisé, volant toute propriété privée, transformant les fermes en fermes d’état – et cela les débarrasserait naturellement de tout rival capitaliste. C’est ce qui a été accompli en 1964-65. Et Che Guevara en a fait un tel bazar que les Soviets ont dit à Castro “Assez!”. Ils lui ont dit de se débarrasser de Guevara, de le virer, de l’envoyer ailleurs. L’Union Soviétique a déversé l’équivalent de huit Plans Marshall à Cuba. Pensez-y: un Plan Marshall, soit 9 milliards de dollars, envoyé dans une Europe ravagée par la guerre avec 300 millions de gens, et ça a été un succès. Huit fois ça, soit 72 milliards de dollars, envoyé à Cuba, un pays de 6,5 millions d’habitants, qui avait auparavant un PIB par habitant supérieur à la moitié de l’Europe, et l’endroit est plus pauvre aujourd’hui qu’Haïti. Ca ne défie pas seulement les lois de l’économie, mais aussi celles de la physique.
Les soviétiques ont finalement refusé de continuer à financer le bazar. C’est là que Che Guevara a donné un célèbre discours anti-soviétique. Il fit allusion à cela aux Nations-Unies puis a donné encore un discours anti-soviétique en Algérie. Il critiquait les Soviets, parce qu’ils refusaient de le financer parce qu’il était si foutrement incompétent. Alors Che Guevara est allé au Congo et échoua misérablement. Puis il retourna à Cuba, puis partit en Bolivie.
Quant à l’implication de Castro dans la déroute du Che en Bolivie, j’ai eu cette information de la source la plus fraîche possible: le chef de la branche cubaine-américaine de la CIA, qui a dirigé l’équipe qui aidait à la capture du Che en Bolivie, Mario Riveron. Il m’a dit que le Parti Communiste Bolivien lui donnait des informations sur les déplacements du Che. Le chef du Parti Communiste Bolivien, Mario Monje, avait reçu des ordres directs de Fidel Castro. Ces ordres de Castro pour le cas où le Che viendrait ? “Pas même une aspirine.” En d’autres termes, si le Che a un ennui, même un simple mal de tête, ne l’aidez pas. Cette information m’est parvenue du chef de l’équipe de la CIA.
CNS: Donc Guevara a suivi le chemin de nombreux autres communistes, trahis par leurs propres camarades ?
H.F.: Oui. Et c’est là que l’assaut médiatique a commencé, quand le Che était sagement occupé à manger les pissenlits par la racine. C’était en 1967. Et en 1968 vous avez vu toutes ces manifestations aux US et en Europe et toutes les bannières du Che Guevara qui y fleurissaient. Début 1968, la propagande de Castro a commencé à encenser le héros Che – 1968 était “l’année de la guérilla héroïque” à Cuba. Ta-da ! D’un seul coup, le Che était un type merveilleux, et son nom bien plus utile à Cuba, plus utile mort que vivant.
CNS: C’est incroyable comme la propagande peut à ce point influencer les gens.
H.F.: Oui. AT&T l’a gobé. Target l’a gobé. Et le suivant: eBay. Ils ont un règlement qui dit qu’ils n’autorisent pas les objets incitant à la haine. Alors, si j’essaie de vendre un t-shirt David Duke sur eBay – bon, David Duke n’a tué personne, il n’a pas même défendu l’exécution massive ou l’emprisonnement massif de gens, mais voilà, je n’ai pas la permissions de vendre un t-shirt David Duke sur eBay. Pourtant, un type qui a réellement tué de ses propres mains des garçons et fait assassiner sous ses ordres des milliers de gens et co-fondé un régime qui a incarcéré plus par habitant que Staline, c’est OK de vendre. Il y a des dizaines d’objets à l’effigie du Che sur eBay.
CNS: Pouvez-vous nous parler de votre cousin Pedro et de ce qu’il lui est arrivé ?
H.F.: Oui. Il a été battu à mort pendant un interrogatoire. Je ne cherche pas à exagérer la situation. Le fait est que ma famille – notre famille – s’en est très bien sorti comparée aux dizaines de milliers d’autres familles cubaines. Quand vous prenez en compte le total de morts pour la révolution cubaines – exécutions, noyades, coups mortels – ce total atteint 102 000. Si vous pouviez blâmer ces horreurs sur n’importe quel autre régime que celui de Castro, vous auriez une suite ininterrompue de livres et de films de HBO, etc.
Mon cousin Pedro n’était pas un terroriste armé. C’était un professeur de catéchisme. Il était connu pour critiquer le régime, tout comme l’église catholique de 1961 était critique du régime. Pedro n’était pas vraiment discret en cours de catéchisme, et c’est ce qui lui a valu des ennuis. Son cas n’était pas unique ; cela arrivait partout à Cuba. Il avait 23 ans quand il a été tué. Certains des vétérans de la Baie des Cochons avaient 16 ou 17 ans. Des dizaines de milliers de combattants de la liberté dans les prisons de Castro étaient des adolescents et de jeunes adultes. L’écrasante majorité des hommes exécutés par le régime de Castro avaient probablement moins de 25 ans.
CNS: En dehors d’un tour de présentation du livre, comment diffusez-vous les faits sur Guevara ?
H.F.: Eh bien, le 2 Août je parlerai à la conférence de la Young American Foundation à l’Université George Washington, et le premier Août je serai à Capitol Hill pour parler de ça aux membres du Congrès. Et ce qui est cool c’est que la YAF sponsorise une tournée des universités pour moi et mon livre cet automne. Pourriez-vous trouver meilleure audience ? Nous sommes en train de concevoir un poster du visage de Che Guevara entouré d’au moins 200 petites photos des hommes et garçons qui ont été exécutés.
CNS: Un dernier mot au sujet du Che Guevara ?
H.F.: C’est le Ringo Starr des révolutionnaires. J’ai pris conscience que ce que j’ai écrit est en fait un livre d’inspiration et que je donne des discours d’inspiration. Parce que si Che Guevara – un lâche, un sadique, un imbécile – peut avoir sa photo reproduite plus largement que toute autre de tout un siècle, alors les gars, il y a de l’espoir pour tout le monde. C’est fascinant qu’un type si complètement nul puisse être à ce point idolâtré. Et cela n’est arrivé que parce qu’il s’est fait remorquer par Fidel Castro, le propagandiste le plus efficace de l’histoire moderne, qui n’en a toujours pas fini.
Le film de Micheal Moore, “SiCKO”, est un parfait exemple de cela. Rien n’a changé. Saviez-vous que l’hôpital de la Havane que Micheal Moore a visité dans “SiCKO” offre aujourd’hui des visites touristiques, des visites médicales, pour que les gens viennent voir les “merveilles” de la médecine cubaine. Ils offrent même des remises sur les implants mammaires. Preuve parfaite de ce que j’ai dit. Cela continue encore aujourd’hui. Les gens continuent d’avaler tout ce qui sort de la bouche de Castro comme si c’était parole d’évangile.
CNS: Est-ce que Micheal Moore est un “idiot utile” ?
H.F.: Pas vraiment. Il n’est pas stupide. Je crois que Micheal Moore sait exactement ce qu’il fait. Il fait de la propagande. Je ne crois pas qu’il ait cru ce qu’ils lui ont dit. En fait, savez-vous qui il a interviewé dans “SiCKO” ? La fille de Che Guevara, Aleida Guevara. Evidemment, c’était une visite spontanée, par hasard, à l’hôpital et qui donc Micheal Moore rencontre-t-il à cet hôpital ? La fille de Guevara. Y a-t-il la moindre chance que cette rencontre n’ait pas été arrangée ? Je ne pense pas que Micheal Moore ait cru ce qu’on lui a dit, mais ce qu’on lui a dit pouvait servir pour tirer à boulets rouges sur les USA, alors il s’en est servi.
CNS: Il y a une citation dans votre livre au sujet de l’avis du Che sur les noirs.
H.F.: Oui, elle vient de son journal. Che dit que le Noir est “indigent et paresseux” et que l’Européen est “proactif et intelligent”. Cela aussi a été étrangement omis dans le film gentillet de Robert Redford.
CNS: Et le reporter d’A.P qui écrivait des mensonges et de la propagande sur Castro ?
H.F.: Oui, des fabrications complètes sur ce que le régime de Batista faisait et ce que les rebelles faisaient lors de ces soit-disant grandes batailles. Le New York Times a écrit sur la “grande bataille” de Santa Clara, parlant de milliers de morts. Pourtant pendant toute la soit-disant guérilla, qui a duré deux ans, d’après une estimation de l’ambassade US, il y a eu au total 184 morts des deux côtés. C’est ça une guerre de guérilla ? Tristement, c’est aussi le nombre de gens morts en Irak rien qu’aujourd’hui.
CNS: Est-ce que le New York Times a corrigé sa présentation de cet évènement ?
H.F.: Non. Il y a eu un livre publié récemment par Tony Depalma intitulé: “L’homme qui a inventé Fidel”. Dans ce livre, le Times tourne autour de ce pot en particulier. Ce n’est pas tant un mea culpa, parce que Depalma est un reporter du New York Times. Ils ne font pas face à ça directement.
CNS: C’est le même journal qui faisait écrire à Walter Duranty de la propagande pour l’Union Soviétique ?
H.F.: Oui, et ils n’ont jamais admis cela non plus. Ed Sullivan s’est rétracté. C’est intéressant, une personne n’a pas été trompée. Quand Castro a visité les USA en 1959, la couverture médiatique était phénoménale – Mick Jagger avait reçu moins d’accolades. Castro est allé au National Press Club de Washington D.C. et a eu droit à une standing ovation. C’était l’époque où les rebelles étaient entrés pour la première fois à la Havane et avaient aboli l’habeas corpus, Che Guevara déclarant que les preuves juridiques étaient “un détail bourgeois archaïque. Nous fabriquerons les preuves. Nous exécuterons par conviction révolutionnaire.” Les reporters du London Times et du New York Times voyaient les sentences de peine capitale affichées sur les murs avant même que les procès n’aient lieu. C’est ce qui se passait alors à la Havane. Et Castro est aux USA et il est invité d’honneur pour parler à Harvard ! Et il reçoit un tonnerre d’applaudissements.
CNS: L’homme qui approuvait les procès bidons à la Havane était applaudi à l’école de droit de Harvard ?
H.F. Oui. Les preuves juridiques sont “un détail archaïque” et l’habeas corpus est abandonné, et il reçoit une ovation. L’expert en Amérique Latine aussi a été trompé. Le chef des experts sur l’Amérique Latine de la CIA a rencontré Castro pendant son voyage et en est sorti disant, wow, Castro n’est pas seulement communiste, c’est aussi un sacré anti-communiste et nous allons mettre en commun avec lui nos informations pour organiser une lutte anti-communiste de concert dans toute l’Amérique du Sud. Ce type s’appelait Frank Bender.
Mais peu après ça, Castro a rencontré le Vice-Président Richard Nixon. Et vous ne devriez pas être surpris que le premier qui a su voir clair au sujet d’Alger Hiss a aussi été celui qui a vu le premier à travers le jeu de Fidel Castro. Nixon avait saisi le petit numéro de Castro dès le premier jour. Dès cette rencontre, il est allé droit au Président Eisenhower et a commencé à planter les graines de ce qui allait devenir l’opération de la Baie des Cochons.
CNS: Dans votre livre vous suggérez que Castro avait pris part à la chute de Guevara en Bolivie. Pouvez-vous expliquer ?
H.F.: Oui. À cette époque, Che Guevara était devenu une gêne. Un Che Guevara vivant n’était plus utile à Fidel Castro. Le régime avait été consolidé. La population asservie, exilée, emprisonnée ou assassinée. Les subventions soviétiques se déversaient. Castro n’avait plus besoin d’un geôlier ou d’un bourreau. De plus, Che Guevara avait complètement détruit l’économie cubaine pendant son mandat de ministre de l’industrie.
Certaines personnes aiment bien attribuer ça à la “mauvaise gestion”. Non, non, non. Ce qu’ils ne comprennent pas c’est que Cuba était le seul pays de l’histoire qui est passé de la prospérité capitaliste au communisme. Alors, ce n’est pas comme si Castro et Che Guevara et Raul Castro ne savaient pas à quoi ressemblaient le capitalisme. Regardez en Chine, en Union Soviétique, en Corée du Nord. Le Communisme a subjugué ces pays alors qu’ils étaient en pleine guerre civile ou guerre mondiale, complètement ravagés. À Cuba, ils savaient ce qu’était le capitalisme, et qu’il fallait l’arracher, parce que tout capitaliste était un rival à leurs yeux.
Alors, après que Guevara ait été utilisé par Castro pour éliminer physiquement les ennemis réels ou potentiels, Castro a utilisé le Che pour détruire l’économie cubaine. Mais le Che en a fait un peu trop. Même les Soviétiques ont finalement mis le holà, parce qu’ils finançaient le bourbier.
CNS: Quel genre de mesures avait pris le Che ?
H.F.: Des nationalisations massives. René Dumont, un économiste socialiste français, est allé à Cuba pour conseiller le régime et leur a dit, bon sang, vous avez fait plus de nationalisation radicale en deux ans que la révolution chinoise en huit. Ils avaient tout nationalisé, volant toute propriété privée, transformant les fermes en fermes d’état – et cela les débarrasserait naturellement de tout rival capitaliste. C’est ce qui a été accompli en 1964-65. Et Che Guevara en a fait un tel bazar que les Soviets ont dit à Castro “Assez!”. Ils lui ont dit de se débarrasser de Guevara, de le virer, de l’envoyer ailleurs. L’Union Soviétique a déversé l’équivalent de huit Plans Marshall à Cuba. Pensez-y: un Plan Marshall, soit 9 milliards de dollars, envoyé dans une Europe ravagée par la guerre avec 300 millions de gens, et ça a été un succès. Huit fois ça, soit 72 milliards de dollars, envoyé à Cuba, un pays de 6,5 millions d’habitants, qui avait auparavant un PIB par habitant supérieur à la moitié de l’Europe, et l’endroit est plus pauvre aujourd’hui qu’Haïti. Ca ne défie pas seulement les lois de l’économie, mais aussi celles de la physique.
Les soviétiques ont finalement refusé de continuer à financer le bazar. C’est là que Che Guevara a donné un célèbre discours anti-soviétique. Il fit allusion à cela aux Nations-Unies puis a donné encore un discours anti-soviétique en Algérie. Il critiquait les Soviets, parce qu’ils refusaient de le financer parce qu’il était si foutrement incompétent. Alors Che Guevara est allé au Congo et échoua misérablement. Puis il retourna à Cuba, puis partit en Bolivie.
Quant à l’implication de Castro dans la déroute du Che en Bolivie, j’ai eu cette information de la source la plus fraîche possible: le chef de la branche cubaine-américaine de la CIA, qui a dirigé l’équipe qui aidait à la capture du Che en Bolivie, Mario Riveron. Il m’a dit que le Parti Communiste Bolivien lui donnait des informations sur les déplacements du Che. Le chef du Parti Communiste Bolivien, Mario Monje, avait reçu des ordres directs de Fidel Castro. Ces ordres de Castro pour le cas où le Che viendrait ? “Pas même une aspirine.” En d’autres termes, si le Che a un ennui, même un simple mal de tête, ne l’aidez pas. Cette information m’est parvenue du chef de l’équipe de la CIA.
CNS: Donc Guevara a suivi le chemin de nombreux autres communistes, trahis par leurs propres camarades ?
H.F.: Oui. Et c’est là que l’assaut médiatique a commencé, quand le Che était sagement occupé à manger les pissenlits par la racine. C’était en 1967. Et en 1968 vous avez vu toutes ces manifestations aux US et en Europe et toutes les bannières du Che Guevara qui y fleurissaient. Début 1968, la propagande de Castro a commencé à encenser le héros Che – 1968 était “l’année de la guérilla héroïque” à Cuba. Ta-da ! D’un seul coup, le Che était un type merveilleux, et son nom bien plus utile à Cuba, plus utile mort que vivant.
CNS: C’est incroyable comme la propagande peut à ce point influencer les gens.
H.F.: Oui. AT&T l’a gobé. Target l’a gobé. Et le suivant: eBay. Ils ont un règlement qui dit qu’ils n’autorisent pas les objets incitant à la haine. Alors, si j’essaie de vendre un t-shirt David Duke sur eBay – bon, David Duke n’a tué personne, il n’a pas même défendu l’exécution massive ou l’emprisonnement massif de gens, mais voilà, je n’ai pas la permissions de vendre un t-shirt David Duke sur eBay. Pourtant, un type qui a réellement tué de ses propres mains des garçons et fait assassiner sous ses ordres des milliers de gens et co-fondé un régime qui a incarcéré plus par habitant que Staline, c’est OK de vendre. Il y a des dizaines d’objets à l’effigie du Che sur eBay.
CNS: Pouvez-vous nous parler de votre cousin Pedro et de ce qu’il lui est arrivé ?
H.F.: Oui. Il a été battu à mort pendant un interrogatoire. Je ne cherche pas à exagérer la situation. Le fait est que ma famille – notre famille – s’en est très bien sorti comparée aux dizaines de milliers d’autres familles cubaines. Quand vous prenez en compte le total de morts pour la révolution cubaines – exécutions, noyades, coups mortels – ce total atteint 102 000. Si vous pouviez blâmer ces horreurs sur n’importe quel autre régime que celui de Castro, vous auriez une suite ininterrompue de livres et de films de HBO, etc.
Mon cousin Pedro n’était pas un terroriste armé. C’était un professeur de catéchisme. Il était connu pour critiquer le régime, tout comme l’église catholique de 1961 était critique du régime. Pedro n’était pas vraiment discret en cours de catéchisme, et c’est ce qui lui a valu des ennuis. Son cas n’était pas unique ; cela arrivait partout à Cuba. Il avait 23 ans quand il a été tué. Certains des vétérans de la Baie des Cochons avaient 16 ou 17 ans. Des dizaines de milliers de combattants de la liberté dans les prisons de Castro étaient des adolescents et de jeunes adultes. L’écrasante majorité des hommes exécutés par le régime de Castro avaient probablement moins de 25 ans.
CNS: En dehors d’un tour de présentation du livre, comment diffusez-vous les faits sur Guevara ?
H.F.: Eh bien, le 2 Août je parlerai à la conférence de la Young American Foundation à l’Université George Washington, et le premier Août je serai à Capitol Hill pour parler de ça aux membres du Congrès. Et ce qui est cool c’est que la YAF sponsorise une tournée des universités pour moi et mon livre cet automne. Pourriez-vous trouver meilleure audience ? Nous sommes en train de concevoir un poster du visage de Che Guevara entouré d’au moins 200 petites photos des hommes et garçons qui ont été exécutés.
CNS: Un dernier mot au sujet du Che Guevara ?
H.F.: C’est le Ringo Starr des révolutionnaires. J’ai pris conscience que ce que j’ai écrit est en fait un livre d’inspiration et que je donne des discours d’inspiration. Parce que si Che Guevara – un lâche, un sadique, un imbécile – peut avoir sa photo reproduite plus largement que toute autre de tout un siècle, alors les gars, il y a de l’espoir pour tout le monde. C’est fascinant qu’un type si complètement nul puisse être à ce point idolâtré. Et cela n’est arrivé que parce qu’il s’est fait remorquer par Fidel Castro, le propagandiste le plus efficace de l’histoire moderne, qui n’en a toujours pas fini.
Le film de Micheal Moore, “SiCKO”, est un parfait exemple de cela. Rien n’a changé. Saviez-vous que l’hôpital de la Havane que Micheal Moore a visité dans “SiCKO” offre aujourd’hui des visites touristiques, des visites médicales, pour que les gens viennent voir les “merveilles” de la médecine cubaine. Ils offrent même des remises sur les implants mammaires. Preuve parfaite de ce que j’ai dit. Cela continue encore aujourd’hui. Les gens continuent d’avaler tout ce qui sort de la bouche de Castro comme si c’était parole d’évangile.
CNS: Est-ce que Micheal Moore est un “idiot utile” ?
H.F.: Pas vraiment. Il n’est pas stupide. Je crois que Micheal Moore sait exactement ce qu’il fait. Il fait de la propagande. Je ne crois pas qu’il ait cru ce qu’ils lui ont dit. En fait, savez-vous qui il a interviewé dans “SiCKO” ? La fille de Che Guevara, Aleida Guevara. Evidemment, c’était une visite spontanée, par hasard, à l’hôpital et qui donc Micheal Moore rencontre-t-il à cet hôpital ? La fille de Guevara. Y a-t-il la moindre chance que cette rencontre n’ait pas été arrangée ? Je ne pense pas que Micheal Moore ait cru ce qu’on lui a dit, mais ce qu’on lui a dit pouvait servir pour tirer à boulets rouges sur les USA, alors il s’en est servi.
CalaveraDeFidel- Cantidad de envíos : 19144
Fecha de inscripción : 21/02/2009
Página 1 de 1.
Permisos de este foro:
No puedes responder a temas en este foro.